Créé par deux actionnaires normands – Hafa et l’IESPM –, Lubsens s’apprête à commercialiser une nouvelle génération de capteurs pour surveiller la santé des machines. La start-up, basée à Rouen, va faire parler d’elle dans la révolution industrielle 4.0.
Leurs capteurs surveillent « le sang des machines » pour reprendre l’image de Patrick Merland, cofondateur et président de Lubsens, qui effectue en continu des mesures physico-chimiques à l’aide des meilleurs capteurs IOT [objets connectés – Ndlr] du marché.
Deux actionnaires normands spécialistes des fluides
La start-up, actuellement incubée au Village by CA de Rouen, a été créée en 2020 par cet ingénieur formé à l’ENSIC de Nancy et à l’ESSEC, spécialisé dans la maintenance préventive, et par Laurent Chapelot. Cet ancien dirigeant de l’IESPM, laboratoire d’analyse de fluides et lubrifiants basé à Verneuil-d’Avre-et-d’Iton, fut le premier président de Lubsens dont l’IESPM est actionnaire avec le producteur d’huiles HAFA, basé à Yvetot.
« Pour l’IESPM, il s’agit de répondre aux futures demandes de ses clients à travers des solutions technologiques de pointe et pour HAFA, c’est la construction d’une offre innovante autour de ses huiles dans l’objectif de consommer mieux », résume Patrick Merland.
« Après quatre années de R&D et de PoC [méthode qui permet d’évaluer la faisabilité d’un projet – Ndlr] réussies, nous commercialisons nos solutions IoT, big data et d’intelligence artificielle. C’est l’usine 4.0. Lubsens collecte toutes les données précieuses en continu révélées par le lubrifiant des machines. Les industriels sont informés préventivement dès l’amorce d’un dysfonctionnement. Cela permet d’éviter la casse, les arrêts de production coûteux et de planifier les opérations de maintenance. Et c’est aussi un moyen efficace d’assurer la sécurité des employés », explique le dirigeant de Lubsens.
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Avec Benjamin Lecène, le directeur technique et sa petite équipe – six personnes au total –, Lubsens a maintenant atteint la phase pré-industrielle pour ses capteurs de dernière génération. « Les préséries sont fabriquées à Brest chez un spécialiste des capteurs optiques », annonce le numéro un de Lubsens. « Nous n’avons pas encore déterminé s’il continuera à fabriquer pour nous ou si nous reprendrons la production », indique Patrick Merland.
La start-up normande prévoit de déployer entre 300 et 350 capteurs par an en France et à l’étranger. Elle se prépare pour le lancement de cette nouvelle solution d’analyse d’usure et de qualité avant la fin du premier semestre 2024. Lubsens se prépare dans cette perspective à une levée de fonds d’un million d’euros d’ici la fin de l’année.
Le cap des dix
Sur un plan commercial, Lubsens se positionne sur toutes les machines tournantes de l’industrie. Son marché est donc considérable, en particulier dans l’énergie – dont le renouvelable avec les éoliennes – la pétrochimie et le nucléaire. La start-up normande s’est fixé le cap d’une dizaine de clients, dont de grands groupes, avant la fin de l’année 2023 et s’est positionnée sur une double offre : la location de ses capteurs pour une durée de trois ans renouvelables ou la vente de ses solutions techniques, assortie d’un contrat de maintenance.
Sur un plan commercial, Lubsens se positionne sur toutes les machines tournantes de l’industrie. Son marché est donc considérable, en particulier dans l’énergie – dont le renouvelable avec les éoliennes – la pétrochimie et le nucléaire. La start-up normande s’est fixé le cap d’une dizaine de clients, dont de grands groupes, avant la fin de l’année 2023 et s’est positionnée sur une double offre : la location de ses capteurs pour une durée de trois ans renouvelables ou la vente de ses solutions techniques, assortie d’un contrat de maintenance.
Source : Paris Normandie – Christophe Préteux